« Environ 1 Français sur 4 pourrait apposer un autocollant Oui Pub »
Quel est votre métier ?
PLM - Mon job, c'est d'aider mes clients à prendre les meilleures décisions sur les sujets marketing et communication. Et pour prendre ces décisions, ils ont besoin de données qui leur permettent de réduire les risques, d'identifier les opportunités mais également de repérer des sources de différenciation qui vont être créatrice de valeur, tant d’un point de vue marketing que d'un point de vue local.
Ces dernières années, beaucoup de choses sont apparues : Il y a eu le développement du web to store, l’utilisation de Google My Business sans parler du Retail Media. C’est un véritable chambardement pour le secteur de la communication locale.
Et dans ce contexte très mouvant, Oui Pub arrive avec une expérimentation d’abord dans une vingtaine de villes, mais qui pourrait demain s’étendre à tout le pays.
Des Français prêts à passer de Stop Pub à Oui Pub ?
PLM - Selon nos études, environ 30 % des Français ont utilisé l'autocollant Stop pub.
En ce qui concerne Oui Pub, nous avons conduit un dispositif pour notre client Bonial afin de mesurer l'appétence des Français pour cette initiative. Ces opinions sont globalement positives puisque pratiquement sept Français sur dix disent qu'ils y sont « favorables », 30 % étant même « tout à fait favorables ».
Il y a toujours un décalage entre les intentions et le passage à l'acte mais ils sont quand même 25 % à nous dire qu'ils vont certainement apposer un autocollant Oui Pub. Et ils sont même 6 sur 10 à nous dire qu’ils vont « probablement » ou « certainement » le faire. Cela pourrait représenter, in fine, là aussi environ 30 % des Français qui utiliseraient un autocollant OuiPub.
Un futur du prospectus qui passe par le digital ?
PLM - Une des alternatives au prospectus papier, c'est effectivement le prospectus digital, à condition de ne pas transposer mécaniquement l'expérience du papier dans l'univers du digital. Il faut utiliser les capacités offertes par le numérique pour proposer une expérience plus interactive, plus personnalisée aux publics visés.
Et ce sera un gain pour tout le monde avec d’une part une meilleure expérience côté consommateur et d’autre part des performances et une connaissance client qui va s'améliorer grâce à la prise en compte des réactions des individus, du côté des annonceurs.
A quoi les consommateurs sont-ils sensibles en termes de mécanique ou d'offre ? Quels sont les segments qui sont touchés ? Les zones dans les villes ? Etc. Toutes ces informations qui vont pouvoir être analysées, hybridées. Et c’est précisément le métier d’OpinionWay de mesurer ces ressentis clients afin d'ajuster, d'affiner les dispositifs à venir.
Vers plus de personnalisation en fonction de la géolocalisation ?
PLM - L’une des applications possibles, c’est effectivement de pousser des produits différents selon les zones géographiques : du beurre salé en Bretagne, de la crème fraîche en Normandie. Pardon pour les clichés qui ont la vie dure, mais l’idée c’est effectivement d’adapter les propositions aux demandes locales.
Mais la personnalisation peut aussi reposer sur une segmentation des populations selon des critères socio-démographiques, avec des populations qui sont par exemple très sensibles aux promotions afin d’optimiser leur budget.
En 2019, une de nos études indiquait qu’un quart des Français sont à découvert au moins une fois par trimestre. Et avec l’inflation, en particulier sur les produits alimentaires ou l’énergie, cette contrainte va être encore plus forte sur les foyers les plus modestes.
Un avenir complexe pour la communication locale ?
Le futur peut avoir un côté un peu angoissant. Mais je préfère regarder le verre à moitié plein. Cette crise peut être une opportunité pour innover, et répondre à tous les enjeux du secteur. Entre l'environnement, les ressources, le pouvoir d'achat, on va être obligé d'être très inventifs. Et je trouve ça plutôt stimulant !